Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 2, Lemerre, 1890.djvu/246

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XI

 
Par une de ces nuits où l’étoile d’amour,
Isis, de son croissant dessinant le contour,
Dans le fleuve sacré mire son front de vierge,
Où les couples, guettant sa lueur de la berge,
Calculent en quel temps son cours recommencé
Doit la remettre aux bras du Soleil-fiancé.

XII

 
.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  Le fleuve, qui naguère
Glissait entre ses bords, garni des deux côtés
Par des palais de marbre et de riches cités,
Pareils à des joyaux sertis dans une chaîne,
Inondant à présent la vallée et la plaine,
Comme un géant qui sort de son lit brusquement,
S’étale et couvre tout de son flot écumant.



1. Voir L’Épicurien, par Thomas Moore ; la prose traduite par H. Butat, les vers par Théophile Gautier. — 1 vol. in-8º. Paris, 1865. (Note de l’éditeur.)