Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/226

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Heureux, trois fois heureux, qui n’a pas de parents !

Géronte.
Sous le balcon d’Inez tous les jours je le prends,
Brassant quelque projet, dressant quelque machine…

Frontin.
La tulipe se plaît aux vases de la Chine,
La marguerite aux prés, la violette aux bois,
L’iris au bord des eaux, la giroflée aux toits ;
Mais la fleur qui le mieux vient sous une fenêtre,
C’est un amant… lnez l’a remarqué, peut-être.

Géronte.
Je saurai nettoyer et sarcler le terrain…
Mais, Frontin, couvre-toi ; tu prendras le serein,
Si tu restes ainsi sans chapeau dans la rue.

Frontin.
Si je mets mon chapeau, j’échappe à votre vue,
Je m’éclipse…

Géronte.
Je m’éclipse…Comment ?

Frontin.
Je m’éclipse… Comment ?Je disparais tout vif !

Géronte.
Que me chantes-tu là ?

Frontin.
Que me chantes-tu là ?Rien que de positif.
Avec attention examinez ce feutre.

Géronte.