Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/235

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Pour le perdre, il faudrait l’avoir eu… Je suis sage,
Et n’admets que soupirs tendant au mariage,
Frontin !

Géronte, à part.
Frontin !Ou diable va se nicher la vertu ?

Frontin.
Mais, alors, d’où te vient cet air morne, abattu ?

Marinette, même jeu.
D’une tout autre cause. À me flatter trop prompte,
J’avais l’espoir de plaire au bon monsieur Géronte,
Et d’entrer, pour tout faire, en service chez lui…
Tu sais le résultat, et j’en ai de l’ennui.

Géronte, même jeu.
Je suis vraiment fâché de ne l’avoir pas prise.

Marinette, même jeu.
Maintenant, il est seul. Qui le coiffe et le frise ?
Qui lui met sa cravate et lui cherche ses gants ?
Moi, j’aurais eu pour lui tous ces soins fatigants,
Et je l’aurais choyé comme une fille un père !

Géronte, même jeu.
Ce que je n’ai pas fait, je puis encor le faire.

Marinette.
C’est un homme si doux, si poli, si charmant !

Frontin.
Je ne partage pas du tout ton sentiment.
Un vieux…

Géronte, bas à Frontin.
Un vieux…