Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/330

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216 FRAGMENTS. discours; mais la chaleur et la vivacité de son esprit:; ardent et inquiet pouvaient lui donner des erreurs, donî le génie ferme et modéré de Montaigne ne s'est pas muutrà zusœptible. · A 8. — sun roma¤nu.s._ M. de Fontenelle mérite d'étre regardé par la postéritl comme un des plus grands philosophes de la terre. Soî Hirtoiredcsoraciea, son petit traité de fûrigine da fables _- une grande partie de ses Dialogues, saPluralité des mondo: , sont des ouvrages qui ne devraient jamais périr, quoiqu; le style en soit froid, et peu naturel en beaucoup d'e¤droits_ On ne peut refuser a 1'auteurde ces ouvrages d'avoir donn; de nouvelles lumièresan genre humain; personne n'a mieu; fait sentir que lui cet amour immense que les hommes ont - pour le merveilleux, cette pente extreme qu’ils ont i res— ‘ pecter les vieilles traditions et l’autorité_ des anciens. C’est _' a lui, en grande partie, qu’on doit cet esprit philosophique : qui fait mépriser les déclamations et les autorités, pour discuter le vrai avec exactitude. Le désir qu'il a en dans ' ‘ tous ses écrits de rabaisser les anciens l'•. conduit L dé- : couvrir tous leurs faux raisonnements, tout le fabuleu!. —· les déguisements de leurs histoires et la vanité de leur œl philosophie. Ainsila querelle des anciens et des modem!. ài qui n'était pas fort importante en elle-meme, a produitdœ Ie dissertations sur les traditions et sur les fables de l'mti- É _ quite, qui ont découvert le caractere de lfesprit des humm. Il détruit les 'superstitions, et agrandi les vues de la mank- _i H. de Fontenelle a excelle encore à peindre la faiblesse ¤¢ gl la vanité de l’esprit humain; c’est dans cette partie, etdau E les vues qu'il a eues sur l'histoire ancienne et sur lu¤· È perstition, qu'il me parait véritablement original. Sons- fh prit En et profond ne l‘a trompé que dans les choses d• m sentiment; partout ailleurs, il est admirable. du rr