Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 5, 1838.djvu/8

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même. Ce concours de sentiments est si naturel à l’homme, qu’on le remarque même chez les enfants, qui ne peuvent souffrir qu’on leur répète un conte de leur nourrice d’une façon différente du premier récit qui leur en a été fait.

Mais, sans modifier en rien les fictions ou la manière de les narrer, l’auteur a saisi cette occasion pour corriger tout à la fois les fautes d’impression ou les erreurs qui auraient pu lui échapper. Et en vérité, ces fautes, ces erreurs ne doivent étonner personne, si l’on songe à la série non interrompue d’éditions de ces divers romans que les éditeurs ont, dans leur intérêt, jugé à propos de livrer au public ; éditions que l’auteur n’eut point occasion de revoir, comme cela se doit en pareil cas. Il y a tout lieu d’espérer que l’on trouvera la présente édition affranchie de ces erreurs accidentelles.

L’auteur s’est aussi hasardé à faire quelques corrections d’une autre nature, qui, ne s’écartant pas des fictions originales au point de troubler les premières impressions des lecteurs, ajouteront, selon lui, à la vivacité du dialogue, à celle du récit et des descriptions. Ces corrections consistaient à faire quelques retranchements aux endroits où le langage était surabondant, à resserrer le style dans ceux où il était lâche et diffus, à lui donner de la vigueur lorsqu’il se trouvait faible et languissant ; enfin, à substituer à des épithètes trop emphatiques d’autres plus convenables au sujet. En définitive, ces légers changements peuvent se comparer aux dernières touches d’un artiste. Un œil inexpérimenté ne peut en découvrir l’utilité réelle, et cependant elles ajoutent à la perfection et au fini de la peinture.

La préface générale de la nouvelle édition et les notices qui servent d’introduction à chaque ouvrage séparé contiendront une exposition des diverses circonstances qui ont accompagné la première publication des romans et des contes, en tant que ces circonstances seront susceptibles par elles-mêmes de quelque intérêt, ou qu’elles seront jugées propres à devoir être communiquées au public. L’auteur se propose aussi de publier, à cette occasion, les diverses légendes, les traditions de famille, les faits historiques reconnus obscurs qui ont servi de base à ces romans, et d’offrir une légère description des lieux témoins des scènes par lui décrites, lorsque ces lieux ne sont pas totalement imaginaires. L’auteur présentera aussi l’énumération des incidents particuliers fondés en fait ; il publiera enfin un glossaire plus étendu que