Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 6, 1838.djvu/62

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ronde, ce qui faisait le diamètre de l’orbite dans lequel notre ami Godefroy Bertram, Esq., J. P., doit être considéré comme l’astre le plus lumineux. Mais les mauvaises langues eurent encore un plus beau sujet de s’exercer, sur le renvoi d’une colonie d’Égyptiens, avec un membre de laquelle notre lecteur a déjà fait connaissance, et qui depuis longues années vivaient en paix dans leur établissement, sur le domaine d’Ellangowan.



CHAPITRE VII.

LES ÉGYPTIENS.


Venez, princes de régiment en haillons ; tous, princes du sang, Pregg, mon honnête et puissant seigneur ; et ces autres, quel que soit leur nom, Jarkman ou Patrico, Cranke ou Clapper-Dudgeon, Frater ou Abram-man ; je parle de tous.
Le Buisson du Mendiant.


Quoique le caractère de ces tribus égyptiennes qui inondèrent anciennement la plus grande partie des nations de l’Europe, et qui en quelque sorte subsistent encore parmi elles comme un peuple distinct, soit généralement connu, je demanderai au lecteur la permission de dire quelques mots sur ce qu’elles étaient en Écosse.

Tout le monde sait que les Égyptiens à une époque antérieure furent reconnus par un des rois d’Écosse comme un peuple séparé et indépendant ; ils furent distingués d’une manière moins favorable par une loi subséquente qui rendit le caractère d’Égyptien, dans la balance de la justice, synonyme de celui de voleur coutumier, et prescrivit leur châtiment en conséquence. Malgré la sévérité de cette loi et d’autres semblables, leurs bandes prospérèrent au milieu des malheurs du pays, et s’augmentèrent de ceux que la famine, l’oppression ou les fureurs de la guerre avaient privés de tout autre moyen d’existence. Ils perdirent en grande partie, par ce mélange, leur caractère national, et devinrent une race abâtardie, ayant toutes les habitudes de paresse et de vol de leurs ancêtres orientaux, avec la férocité qu’ils durent probablement aux hommes du Nord qui se joignirent à leur société. Ils voyageaient par bandes distinctes, avaient des lois parmi eux d’après lesquelles chaque tribu devait se renfermer dans son district. La moindre invasion sur les limites qui avaient été assignées à une autre tribu donnait lieu à des