Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/398

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M. de Tallard a été de mes amis autrefois ; mais les grandes affaires détournent les grands hommes des inutilités. On m’a dit que M. l’abbé Dubois iroit avec lui : c’est un petit homme délié, qui vous plaira, je crois1. Il y a vingt de vos lettres entre mes mains : on les lit ici avec admiration. Vous voyez que le bon goût n’est pas fini en France. J’ai été charmée de l’endroit où vous ne craignez pas d’ennuyer ; et que vous êtes sage, si vous ne vous souciez plus que de vous ! non pas que le principe ne soit faux pour vous, de ne pouvoir plus plaire aux autres. J’ai écrit à M. Morelli : si je trouve en lui toutes les sciences dont vous me parlez, je le regarderai comme un vrai docteur.


1. L’abbé Dubois vint en Angleterre en qualité de secrétaire de M. de Tallard. Il est mort cardinal et premier ministre, le 10 août 1723. Voy. les curieuses recherches de M. le comte de Seilhac, sur la vie de ce personnage ; Paris, 1862, 2 vol. in-8º.