Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/83

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et que je n’y contribue en rien : ainsi la chose et les manières dépendent de vous. Vous êtes trop raisonnable pour être aussi piqué que vous semblez l’être, de ce que je vous écrivis sur les Imprimeurs de Hollande. Je n’ai eu autre dessein que de vous faire voir combien j’estime la délicatesse d’un style aussi poli que le vôtre. Dans la vérité, on ne peut pas mieux écrire que vous faites.

Le nouvel écrit de Lisola[1] a été imprimé à Bruxelles ; il n’en est venu ici que sept ou huit exemplaires. Un de mes amis me le lut, et ne me le voulut pas laisser. C’est une suite des remarques sur la lettre de M. de Lionne le Ministre, où il tâche de prouver que toutes les avances qu’on fait à Paris pour la paix, sont des amusements et des artifices pour empêcher l’Angleterre et la Hollande de s’opposer à la conquête des Pays-Bas. Il maintient que le dessein d’attaquer la Franche-Comté et celui de faire la paix, étoient incompatibles,

  1. François, baron de Lisola, étoit de Besançon. Il se mit au service de l’Empereur, qui l’employa dans diverses ambassades, où il se fit connoître d’une manière avantageuse. Pendant la guerre de Flandre, la garnison de Lille ayant intercepté une lettre que M. de Lionne écrivoit au Roi, M. de Lisola publia des Remarques sur cette lettre. Il écrivit encore quelques autres ouvrages contre la France. Voy. le Dictionnaire de M. Bayle, à l’article Lisola. (Des Maizeaux.)