Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/15

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pendant de M. de Longueville, que le Wallenstein l’étoit de l’empereur.

Le marquis d’Hectot demanda le commandement de la cavalerie : ce qui lui fut accordé, parce qu’il étoit mieux monté que les autres ; qu’il étoit environ de l’âge de M. de Nemours, lorsqu’il la commandoit en Flandre, et qu’il avoit une casaque, en broderie, toute pareille à la sienne.

On choisit Haussonville[1] pour gouverneur de Rouen, comme un homme entendant civilement bien la guerre, et aussi propre à haranguer militairement les peuples, que le Plessis-Besançon. Le gouverneur fut fait maréchal de camp, pour ne pas obéir aux autres ; et le maréchal de camp gouverneur, pour ne pas quitter la ville : car c’étoit une de ses maximes, qu’il ne devoit sortir pour quoi que ce fût ; et il alléguoit plusieurs villes considérables, qui s’étaient perdues par l’absence des gouverneurs.

Hannery et Caumesnil demandèrent qu’on les

  1. Il s’agit ici de Nicolas de Nettancourt, comte de Vaubecourt, baron d’Haussonville, au sujet duquel voyez Tallemant, I, pages 381 et 382, et VI, page 49 ; les Mém. de Retz, III, page 354 ; et Madame de Motteville, III, page 464. — Le Plessis-Besançon étoit un officier de mérite, sur lequel voy. Bazin, II, pag. 101 ; et 111, pag. 400. Est-ce le même que celui qui avoit été attaché à Richelieu, puis à Gaston ? Voy. Tallemant, II, p. 290 et 342.