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XIII

DE LA COMÉDIE ITALIENNE.

(1677.)



Voilà ce que j’avois à dire de la comédie françoise et de la comédie espagnole ; je dirai présentement ce que je pense de l’italienne. Je ne parlerai point de l’Aminte, du Pastor Fido, de la Philis de Scire, et des autres comédies de cette nature-là : il faudroit connoître mieux que je ne fais les grâces de la langue italienne ; je prétends parler seulement en ce discours, de la comédie qui se voit ordinairement sur le théâtre. Ce que nous voyons en France, sur celui des Italiens, n’est pas proprement comédie, puisqu’il n’y a pas un véritable plan de l’ouvrage, que le sujet n’a rien de bien lié, qu’on n’y voit aucun caractère bien gardé, ni de composition où le beau génie soit conduit, au moins selon quelques règles de l’art. Ce n’est ici qu’une espèce de concert mal formé entre plusieurs acteurs, dont chacun fournit de soi ce qu’il juge à propos pour son personnage. C’est, à le bien prendre, un ramas de