Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/419

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neille, et les caractères l’emportent sur les sujets. Je ne renonce pas seulement à mon opinion, Madame ; je maintiens les vôtres avec plus de fermeté que M. de Villiers n’en peut avoir à soutenir la beauté de ses parentes. J’ai changé l’ordre de mes louanges, et de mes censures. Dès les cinq heures du soir, je blâmerai ce que vous jugerez blâmable, et je louerai à minuit ce que vous croirez digne d’être loué. Pour dernier sacrifice, je continuerai, tant qu’il vous plaira, la maudite société que nous avons eue, M. l’ambassadeur de France, M. le comte de Castelmelhor10, et moi. Proposez quelque chose de plus difficile ; vos ordres, Madame, le feront exécuter.


en sa jeunesse, et lié avec Saint-Évremond. Il tomba plus tard dans une dévotion outrée, et dans l’extravagance littéraire.

10. Dom Louis de Vasconcellos y Sousa, comte de Castelmelhor, premier ministre et favori d’Alphonse, roi de Portugal. Après la révolution qui arriva en Portugal, en 1667, il fut obligé de se retirer à Turin, d’où il obtint permission de passer en Angleterre. Il y demeura dix ou douze ans, et retourna ensuite en Portugal. (Des Maizeaux.)