Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/606

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nous quelque chose de plus facile, de plus doux que l’accomplissement de ce devoir ? Toutes les pensées de notre esprit, toutes tes affections de notre cœur, tous les moments de notre vie ne devraient-ils pas être consacrés à son accomplissement ? Qu’y a-t-il en nous que nous n’ayons recu de la bonté de Dieu ? C’est lui’qui nous a donné l’existence et qui nous la conserve ; chacun de nos jours, chacune de nos joies est de sa part un bienfait nouveau. Que de grâces, que de faveurs, ne verse-t-il pas chaque jour sur nous ! Et notre ingratitude même ne lasse pas ses bienfaits, ne ferme pas sa main paternelle, n’épuise jamais sa divine miséricorde !

O Seigneur, devrait-il être nécessaire de nous prescrire de t’aimer et d’en faire un commandement exprès de ta loi ? Avec quel bonheur et quelle joie ne devrions-nous pas l’adorer par le sentiment spontané de notre âme !

Aimer Dieu de tout notre cœur, c’est lui donner toutes nos affections, nos adorations constantes ; c’est l’aimer, non dans le but d’une récompense, non dans la crainte d’un châtiment, mais pour lui-même, poür ses divins attributs, pour son adorable bonté. Comment ne pas aimer celui qui est si souverainement bon, comment ne pas l’aimer de toute la force de notre