Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/636

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fable mélodie qu’elles forment pour la gloire de leur auteur !

Mais, si dans la direction du monde matériel la main de la Providence est imprimée avec tant d’évidence, pourrait-elle abandonner au hasard le gouvernement bien supérieur des esprits ? Le Seigneur aurait-il donné toute son attention à la nature morte, aux corps formés de poussière, aux choses passagères, pour abandonner au hasard la direction des âmes immortelles ? Voici ce que nous répond le prophète : « Je sais, ô Seigneur, que la voie de l’homme n’est pas en son pouvoir, et qu’il n’est pas dans la puissance dej’homme de conduire ses œuvres et ses pas» (Jérémie 10, 23).

Dieu conduit tout. Mais l’esprit borné de l’homme ne saisit pas toujours les voies providentielles. En voyant, parfois, le pécheur jouir en paix des plus doux fruits de la terre, et le juste tremper son pain dans ses larmes, l’homme irréfléchi ne comprend pas que c’est encore la justice et l’amour que ta Providence met en œuvre. « Le fou ne sait pas, dit le roi-prophète, l’insensé ne comprend pas que si le méchant semble croître comme l’herbe, que si les auteurs du mal fleurissent, c’est pour tomber dans l’éternel abime, tandis que le juste trouvera près de