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LA BELLE ALSACIENNE


cordai sans peine le pardon qu’on exigeait de moi ; le traité fut conclu. La réconciliation que nos entremetteurs venaient d’opérer ne leur parut pas cependant encore assez complète. Ils voulurent absolument que je la ratifiasse, afin de se précautionner, disaient-ils, contre quelque nouvelle scène aussi scandaleuse que la première.

Je balançai quelque temps sur l’évidence des preuves qu’on me suppliait de donner d’un sincère oubli ; mais j’étais pressée trop vivement pour pouvoir m’en défendre. Il fallut céder, pour éviter le ridicule de passer pour un esprit bizarre et peu complaisant ; on me conduisit par degrés, en dépit de quelques légères difficultés, et la politesse obtint à la fin de moi plus que je n’en venais de refuser avec tant d’aigreur à la témérité. Tout fut pacifié.

Je ne me livrai d’abord qu’avec assez d’indifférence aux empressements du danseur. Nous préludâmes une espèce de raccommodement dont la nonchalance fit tous les frais ; je reçus tous ses hommages