déterminer, si une autre raison sans
réplique n’eût contrebalancé mon penchant !
Je le regardai tendrement ; la douceur de
mon regard, qui semblait lui promettre
encore quelque chose de mieux, le pénétra.
Un soupir, que je n’eus pas la force de retenir, lui annonça encore d’une manière plus distincte les dispositions de mon cœur. Enhardi par ces témoignages de mon attendrissement, il renouvela ses instances. Je ne savais plus quelle résolution prendre, lorsqu’une idée que je fus surprise même de n’avoir pas conçue plus tôt me suggéra les moyens de lui faire entendre raison.
L’exposition de ses peines me fit envisager les ressources de consolation que je pouvais employer pour le soulager. Je pris mon texte là-dessus, j’essayai charitablement d’adoucir l’amertume de son état et de le rendre à lui-même. Les passions irritent lorsqu’on les heurte de front ; ce n’est qu’en les flattant qu’on parvient à les rendre raisonnables.