Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/128

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qu’elle a déclaré ses biens à la disposition de la nation, comme apparlenans à un établissement public. Enfin, je vous observe que Thumeur qui repiirait en Languedoc ne prouve que trop qu’il faut laisser mûrir les nations, et ne pas compromettre la tranquillité publique. " Lorsque nous annonçons que nous voulons borner aux 4{K) millions décrétés les alithiations des biens du Clerr/é, vous dites... Voilà le ffraud mot lâché. 11 n’y a rien à répondre à cette raison. Vous ajoutez qu’on ôtera à VAhbè Maury ses huit cents fermes, qu’on lui en laissera uner ou deux pour vivre jusqu’à ce qu’il trouve une paroisse qui veuille de lui pour vicaire. — A cela je réponds qu’il ne faut voler personne, même VAhbé Maury ; et que l’homme qui propose de dépouiller, même un Aristocrate., n’a ni principes, ni probité. « Lorsque nous disons que nous soutiendrons l’ordre de Malthe, vous nous dites que, ne connaissant pas les raisons de M. Camus, nous ne pouvons pas savoir si elles ne seront pas bonnes. Je réponds que, du moins, nous connaissons l’ordre de Malthe, ses droits et ses propriétés, les raisons qu’il y a pour défendre un établissement qui protège notre commerce du Levant, et qui est de la plus grande utilité politique ; enlln, que nous connaissons M. Camus [i), si nous ne connaissons pas ses raisons.

« Lorsque nous annonçons notre indifférence pour 1( !S chapitres nobles, vous dites que ces établissements sont dispendieux et inutiles î l’état ; je réponds que cela est loin d’être prouvé, mais que leur inutilité même démontrée ne nous condamne pas, puisque nous renonçons à les défendre.

«’ Voilà cependant, Monsieur, ce que vous avez cru devoir atta<iuer ; et c’est après cette série de raisonnements que vous dites : là est l’astuce, le mensonge et rhypocrisie. M. Prudhomme, vous n’êtes pas impartial.

(( J’ai l’honneur d’être, etc.

« Un Imi’ahtial. »

X

I^a polémique des Impartiaux avec les journaux patriotes devenail de plus en plus vive. Les modérés se disaient calomniés, faussemeni, hypocritement accusés d’aristocratie. Les patriotes s’apercevaient sonipnt public ot national ; dans lo premier cas, la nation n’a aucun droit sur ses biens ; dans le second cas, on ne peut lui contester la faveur et l’existence d’une religion nationale ; il n’y a pas moyen de soi’tir de ce dilême (sic). >> [l) Camus fut avocat du cleroré de Krance avant la Révolution.