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CLUB MONARCHIQUE

isolent au lieu de réunir, lorsqu’elles conduisent chaque individu à un but personnel, au lieu de ramener tous les individus à un seul but général.

« Mille pardons à M. Audouin ; j’en resterai là sur cette question, s’il veut bien mé le permettre.

<( Question IV.

« La nation a-t-eUe seule h droit de faire lea loix auxquelles elle entend se soumettre^ auxquelles elle entend que son roi lin-même soit soumis, en lui confiant le droit de les faille exécuter ? « Réponse.

« Autre question à l’occasion de laquelle je sens dans mon cœur l’impétuosité d’un torrent, et dans ma tête le possible enfantement, d’un in-folio. Mais je tâcherai de préserver mes lecteurs, ainsi que moi, et du torrent et de l’enfantement.

« Une nation libre et souveraine, telle que je viens de là représenter, une nation agissant par sa pleine et parfaite volonté générale, a et doit incontestablement avoir le droit de faire les loix auxquelles elle veut se soumettre. Mais je a’entends point du tout le mot seule, employé dans cette question : A-telle seule le droit, etc. ? S’ew/eveut-il dire là sans le secours des peuples voisins ? Cela seroit absurde, et on ne peut pas présumer une absurdité dans l’auteur auquel nous répondons. 11 me semble qu’une nation est toujours seule, est essentiellement seule, lorsqu’elle exerce le droit de faire ses loix. Seule voudroit-il dire, peut-être, sans le secours d’un roi ? Mais alors cette phrase est encore bien plus inintelligible pour moi : car une nation, ou n’a point encore de roi, ou a déjà un roi. Si elle n’a point encore de roi, elle est bien assurément seule dans toute la plénitude du sens que notre adversaire sémbleroit attacher à ce mot ; et celui qui pourra devenir roi fait certainement, en attendant, partie de la nation. Si elle a déjà un roi, ce roi est bien du moins un citoyen tout comme un autre, et fait essentiellement partie de cette même nation. Ainsi, le mot seule est incompréhensible pour moi. « Loix auxquelles elle entend que son roi lui-même soit soumis ? « D’après ce que je viens d’établir, cela marche tout seul, et n’est susceptible d’aucune contestation. Car, le roi faisant essentiellement partie de la nation, lorsque la nation se sera donné des loix et se sera soumise à ces loix, le roi, comme partie essentielle et intégrante de la nation, s’y sera nécessairement soumis de même. « Question V.

(’ Par constitution MOîi^cmQijK,n’entendroit-elle pas une constitution