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CLUB MONARCHIQUE

nous est due nous soit accordée, si toutefois elle est encore nécessaire, depuis que les lâches excès de nos ennemis et la publicité de nos principes et de notre conduite ont éclairé l’opinion. « Nous sommes, avec respect,

« Monsieur,

« DuBERGiER (1), président ; Hautefort, Dagieu, de Rossy, Armand, Stanislas de Glermont-Tonnerre, membres du directoire. »

En annonçant qu’il indiquerait d’une manière positive l’époque et le lieu de ses séances, le Club monarchique mettait les autorités en demeure de se prononcer et se flattait d’avoir éclairé l’opinion publique. Ses ennemis ne lâchaient pas prise, car, contrairement à ce qu’il assurait, le peuple de Paris voyait toujours en lui une réunion contre-révolutionnaire au premier chef.

Gomme contre-poida à la calomnie., le Journal du Club monarchique imprimait, dans son numéro 14, du 19 mars 1791 : « C’est avec surprise que nous voyons, dans le numéro 13 du journal de la cour et de la ville, la lettre ci-après : « Pour faire cesser les propos qu’on tient sur mon compte, relativement au désir qu’on me suppose d’être évêque de Paris, je vous prierai d’annoncer au public qu’on vient de me recevoir au Club monarchique en qualité d’aumônier.

« Signé : Claude Fauchet, aumônier du Club monarchique.

— « Nous certifions que le Club des Amis de la Constitution monarchique n’a point d’aumônier, et nous ne trouvons pas sur la liste de nos membres le nom de M. Claude Faucuet (2). » On pouvait croire à l’affihation de Fauchet, quand plusieurs Jacobins étaient suspectés par leur club. Le nom de Fauchet se trouve sur la liste que nous avons reproduite.

Le journal de Brissot contenait cette phrase : « Sur une nouvelle secte politique qui s élève en France. « La secte qu’on dénonce ici, et qui n’est qu’un cran au-dessus des Monarchiens ou Clermontistes., existe, et prend des forces dans l’as- [1]

  1. (1) Dubergier était qualifié, en mai 1791, par un journal jacobin, de « ténébreux missionnaire d’iniquité ». Le journal invitait les sociétés affiliées « à veiller à ce que le peuple ne se porte à aucun excès sur sa personne ». (2) Claude Fauchet, qui avait été d’abord prédicateur du roi, devint un partisan de la Révolution, un membre modéré de la Convention. Exécuté le 31 octgbre 1793, avec les Girondins.