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CLUB MONARCHIQUE

« pour influer, autant que faire se peut, sur les délibérations du corps législatif (1). »

Le même journal publia aussitôt les

« Conclusions des commissaires rapporteurs dans Va/faire du Club monarchique.

« Comme dans toutes les imputations faites au Club monarchique, il n’y a que des dénonciations qui peuvent conduire à découvrir de grandes vérités, mais pas une preuve qui constate un corps de délit ; comme il seroit possible que, dans le cas où les preuves seroient acquises, (elles) ne fissent reconnoître que quelques membres de la Société, et non pas toute la Société ; comme le Club monarchique déclare que de sa propre volonté il suspend ses séances, ce qui doit aussi suspendre toutes les craintes ; comme la municipalité ne doit pas même être soupçonnée de blesser en rien les droits et la liberté des citoyens, nous concluons à ce que le corps municipal arrête : « 1" Que, conformément à la déclaration de la Société des Amis de la Constitution monarchique, les séances du Club soient suspendues jusqu’à ce que les informations que le corps municipal va prendre sur le champ puissent le mettre dans le cas de prononcer ; « 2° Que les dénonciations des sections soient remises au comité des recherches qui, conjointement avec le procureur de la Commune et ses substituts, feront, d’après ces dénonciations, toutes les informations nécessaires ;

« 3° Que l’affaire soit ajournée jusqu’au moment où le comité des recherches et le procureur de la Commune en feront le rapport. » « Ces conclusions ont été adoptées par le corps municipal ; le rapport et l’arrêté ont été portés au conseil général de la Commune qui a applaudi au premier et confirmé le second (2). » Le 28 mars 1791, Voidel dénonçait à la Société fraternelle (3) un conciliabule aristocratique rassemblé dans une maison de la Petite Pologne attenant à la caserne des chasseurs (41. (1) Journal des Clubs, t. II, p. 25.

(2) Journal des Clubs, t. II, p. 25.

(3) Dans la section des Enfauts-Rouges, rue Vieille-du-Temple. Club fondé en janvier 1791 par Tallien, qui en était le président. (4) Les Sabbats jacobites, t. I, p. 197.