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CLUB MONARCHIQUE

« Voilà les seuls crimes du Club monarchique contre la Révolution. « François ! réfléchissez sur les crimes du Club monarchique (1). «  C’était la glorification, en tout et pour tout, du club qui avait excité les colères des patriotes les plus modérés en plaçant les droits de la royauté avant ceux de la souveraineté du peuple. Quelquefois, les auteurs s’attaquaient à une personnalité connue, ou prêchaient la contre-révolution armée.

On lit, dans la Réception de Cara (Carra) au Club monarchique : « Le Monarcuiste. — Sachez donc que le véritable patriotisme est au Club monarchique.

« Gara. — Allons donc, allons donc, vous vous moquez de moi. « Le Monarcuiste. — Voilà mon homme qui n’avait pas de prévention.

« Cara. — Un club dont les séances sont mistérieuses [sic] ! « Le Monarchiste. — Les vôtres sont-elles publiques ? D’ailleurs ce reproche est mal fondé : vous n’aviez qu’à ne pas le persécuter, il eût depuis longtems tenu ses séances publiquement, et il vous eût donné un exemple que vous n’auriez certainement pas suivi. « Cara. — Un club qui se qualifie de monarchique ! « Le Monarchiste. — La monarchie n’est-elle pas décrétée ? Est-ce agir contre le patriotisme que de soutenir la constitution ? •« Cara. — Un club où l’on donne du pain ! « Le Monarchiste. — L’humanité est-elle anti-patriotique ? n’est-ce pas un devoir que de soulager ses frères ?... « Cara. — ... Un club qui vouloit rivaliser avec les Jacobins ! « Le Monarchiste. — Ah ! voilà le grand crime... (2). >> Dans une brochure : Tôt ou tard la raison reprend ses droits^ l’auteur imprimait une adresse aux Bretons, où nous lisons : « Marchez droit à ce Louvre, dont ils ont fait la prison de la Famille Royale ; écartez ces misérables geôliers, qui ont osé se revêtir des livrées de l’honneur ; ne craignez rien d’eux, ils ne sont forts que de la faiblesse des autres. Jamais des traîtres ne pourront résister à des François qui sauvent leur roi : enlevez ce Prince foible, mais bon, qu’ils ont la barbarie de rendre malheureux ; cette Reine dont les revers ont montré toute l’énergie ; cet Enfant qui deviendra le vôtre, et qui sourira à vos généreux efforts (3 ;. » (1) Brochure iu-8» de 4 p., s. 1. n. d. (1791 ?). — (»ib. xat., Lb :{9/4750.)- (2) Dialogue. (Blb. Nat., Lb 39/4617.)

(.3) Bib. de la Chambre des députés, W" 222, t. 11.