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LES CLUBS CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES

tiner >^ ; on tlétrit « l'aristocratie feuillantine >>, les intrigues « autrichio-feuillantines » et les « aristocratico-feui liants » ; on les traita d’ « Amis de la liste civile ».

Les Parisiens chantèrent une chanson dont le refrain était : Nous irons tous aux Feuillans,

Car ce sont de bonnes gens :

La bonne aventure, ô gué ! etc.. (1). En 1791, les royalistes confondaient, dans leur haine, Jacobins et Feuillants. Ils firent courir dans le public une caricature provocante, intitulée : Danse qa’ih danseront. Un jacobin et un feuillant étaient pendus, et « dansaient un pas de deux. » Le prospectus du Tableau général des crimes des répulAlques anciennes et modernes contient cette phrase : « A tout prendre, le système des Jacobitks est infiniment plus conséquent que celui des Feuillans., Monarchistes., Moxjennistes, ou Constiiutionnaires ; ces derniers novateurs sont, à notre avis, des scélérats plus adroits, et par là même plus dangereux (2). » III

Les Feuillants brillèrent tout d’abord par leur nombre. La Premikre listk des Feuillants, datée des IG et 18 juillet 1791 (3), contient 365 noms. Elle déclare :

« Les Membres de l’Assemblée nationale, fondateurs et membres de la Société des Amis de la Constitution, séante aux Jacobins, àl’aris, ont arrêté de transporter leurs séances dans un autre lieu, et de les continuer dans la maison des Feuillans, rue Saint-Honoré. A Paris, le 16 juillet 1791.

« Signé : BoucuE, président ; François-Paul-Nicolas Anthoine, Salle (ou Salles), secrétaires. »

Armand, député.

Alquier, député. Aubry, député.

Angô [sic). Audier-Massillon.

Anson, député. Augier.

Anthoine, député.

(1) Cité dans le Journal des Amis de la Constitution, n’ 39 ; (2) Bib. de la Chambre des députés, Rf" 222, t. XVIL (3) Bib. Nat., Lb 40/3284, in-8».