Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
CLUB DES FEUILLANTS
335

w Je déclare que j’ai l’intention de rester membre de la Société des « Amis de la Constitution, séante aux Jacobins, et que je me soumets « à tout mode d’épreuve épuratoire déterminé par elle. » « En vain la coalition a-t-elle déserté cette Société, elle n’en a emporté que les erreurs et les préjugés, le patriotisme y est resté. Les coalisés réunis aux Feuillans calomnient de toutes parts la Société des Jacobins... »

Tout individu qui voulut faire partie du Club des Jacobins dut préalablement adhérer à la note ci-dessus, citée aussi par le Courrier de Gorsas, qui publia cet avis :

« Avis à loutes les Sociéli’s affiliées aux Jacobins. « Les sociétés affdiées qui désirent que leurs paquets parviennent aux Jacobins et non aux Feuillans, sont priées de mettre l’adresse suivante : « A l’adresse des Amis de la Constitution, séante aux Jacobins. » — Sans cette précaution les paquets s’engloutissent dans la boëte des amis de la liste civile. — Les journaux patriotes sont priés d’insérer cet avis (1). »

Parmi les Sociétés de province, les unes demandèrent la réunion des Jacobins et des Feuillants ; d’autres adhérèrent à ceux-ci, d’autres, enfin, continuèrent leur affiliation avec les Jacobins seuls. Comparons les totaux — pour la réunion, — pour les Feuillants,

— pour les Jacobins.

Jusqu’au 31 juillet, pour la réunion se prononcèrent les Sociétés d’Artonne, de Versailles, de Melun, du Havre, de Poitiers, d’Aire, de Villeneuve -le-Roi, de Rennes, de Bernay, de Beaune, de Noyon, de Beaugency, de Riom, de Semur, de Louviers, d’Alençon, de Verneuil, de Dijon, de Valence, de Lorient, de Saint-Sever, de Valan, de Montauban, d’Huningue, de Givry, de Chartres, d’Orléans, de Maubeuge, d’Autun, de Saint-Malo, de Troyes, de Courtenay, de Bordeaux, d’Angers, de Bléré, de Grenoble, de Saint-Etienne, de Beauvais, de Sèvres, de Faouet, de Château-Renard, d’Argentan, de Bergerac, de Villefranche (Rhône-et-Loire), de Tournus, de Saint-Denis, de Baycux, de Nantes, de Belfort, de Chinon, de Port-Louis, de Besançon, de Mer, de Pont-de-Vaux, de Meyssac, de Mugron, de Montpellier, de Romans, de Saint-Servan, de Charolles, d’Ornans, de Guingamp, de Turenne, d’Annonay, de Saint-Brieuc, de Saint-Gengoux-le-National, de Condrieux, de Cadillac, de Beausset, de Castelnaudary, de (1) Courrier de Oumas, du 31 juillet 1791, ii° XXXI.