Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/364

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« M... — Je demande la permission d’interrompre ici l’opinant, parce que cela est faux. (On murmure.)

« L’agitation recommence et devient tumultueuse. u M. LE Président. — Je prie rAssemblée de garder le silence, sans quoi je ne pourrai pas continuer de présider. « M. GiRARDiN. — Je demande qu’on lève la séance, et qu’il n’y en ait plus le soir.

« M. Grangeneuve. — Un député, allant à son comité, a été arrêté par des hommes armés ; un membre m’a dit que cela était faux : je demande qu’il soit rappelé à l’ordre. (On murmure.) Est-il possible, est-il tolérable que dans l’enceinte où sont placés les bureaux de l’Assemblée, un membre ne soit pas en sûreté ? Est-il tolérable que ce membre soit conduit devant cette Société ? « Une voix. — Cela n’est pas vrai ; il a demandé à y entrer. (On murmure.)

« M. Grangeneuve. — Est-il possible qu’un représentant de la nation. .. (On murmure.) Qu’un représentant de la nation... (On murmure. ) — L’orateur, se tournant à la droite du président : Si vous ne me laissez pas achever, je vous dénoncerai tous ; oui, vous tous. (Les tribunes applaudissent à plusieurs reprises.) Les véritables bornes de l’Assemblée sont celles de l’empire français. Je demande la vengeance d’un outrage fait à un membre qui se rendait à son devoir, dans l’enceinte de l’Assemblée. Il s’agit de savoir si l’Assemblée aura moins d’égards pour les députés que pour le Club des- Feuillans. (Les applaudissements des tribunes recommencent.) L’officier de garde extérieure a présenté la bayonnette sur la poitrine d’un député. Je demande qu’il soit à l’instant amené à la barre. (Les applaudissements des tribunes redoublent.)

« Le tumulte recommence.

« M. Lacretelle. — Je viens d’apprendre qu’un commissaire de police, qui assistait à la séance des Feuillans, a dressé un procèsverbal. Je demande que ce commissaire soit mandé pour nous en donner connaissance. (On murmure.)

« L’Assemblée décrète que ce commissaire sera amené à la barre. (On applaudit.)

« M. le Président. — On m’annonce que la garde était uniquement commandée pour les Feuillans, et qu’il n’y a plus à la Société ni membres, ni gardes.

« On demande le renvoi de l’affaire aux commissaires de la salle. « Ce renvoi est décrété.

« La séance est levée à neuf heures et demie. »