Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/435

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« 8° Au patriotisme des troupes réglées ;

« 9" Au civisme de la prochaine législature ; « 10° Aux patriotes français ;

« 11" A la Société de 1789 et au Clul) de la Révolution de Londres. « 12° Aux écrivains qui, par leurs ouvrages, ont préparé la Révotion, et particulièrement à l’auteur de Qu’est-ce que le Tier&-Etat ? (M. l’abbé Sieyès.)

« 13° Aux États-Unis de l’Amérique. Un membre s’est levé et a dit : « Je porte la santé des indigens ; car il n’y a point de patriotisme sans charité ». Il est inutile de dire que la santé a été généralement accueillie ; nous ajouterons qu’elle a été suivie d’un secours pécuniaire, destiné à leur soulagement, et qui a été remis dans les mains de M. le Alaire.

« Vers la lin du diner, une multitude de citoyens s’est assemblée sous les fenêtres du local de la Société ; elle a demandé à voir M. le Maire et M. le Commandant-général, qui se sont présentés et ont remercié le public au milieu des applaudissemens. Une musique militaire, placée dans l’intérieur, à une des fenêtres, a exécuté différens morceaux qui ont ajouté à l’allégresse commune, « La Société, avant de se séparer, s’est ajournée, pour un banquet pareil, au 17 juin, jour de la constitution de l’Assemblée nationale (1). »

Bailly et La Fayette, ainsi que Sieyès, Mirabeau et Le Chapelier, étaient les hommes principaux du club, dont Condorcet apprécia l’importance dans une lettre qu’il est bon de reproduire : « Vous désirez, Monsieur, connaître l’origine et l’esprit de cette Société de 1789, à laquelle votre estime pour quelques-uns de ses membres vous fait prendre un intérêt dont elle s’honore. « Vous voulez savoir par quelle fatalité, dans ces écrits dont le style et les principes annoncent si bien à quelle classe de lecteurs la corruption ou la malignité les destinent, on accuse d’être ennemie de la liberté une Société où se réunissent ceux qui en ont été les apôtres les plus zélés, les plus fermes, les plus éclairés, dans ces temps où elle avait parmi nous si peu d’adorateurs. Vous ne les soupçonnez pas d’avoir changé : vous croyez à la raison et à la vertu. Je vais satisfaire à vos questions.

« Dès le mois d’octobre 1789, quelques citoyens, dont la plupart n’avaient pas attendu l’annonce des États-généraux pour méditer sur (i) Monilertr universel, numéro du 13 mai 1790.