Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/442

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l’Assemblée nationale, et que le buste de Franklyn (par lui offert) fût placé dans la salle d’assemblée, avec cette inscription : « Hommage rendu par le vœu unanime de la Société de 1789 à Benjamin Franklyn, objet de Vadmiralion et des regrets des Amis de la liberté.

« Cette motion a été adoptée à l’unanimité. M. de La Rochefoucauld a offert alors, à la Société, un buste de Benjamin Franklyn, et l’assemblée lui a voté des remerciemens (1). » A propos d’un diner patriotique, Lanthenas remarque le bon marché de la souscription : six livres.

Il ajoute :

<’ Cette remarque n’est pas inutile dans un moment où un club, qui prétend se réunir pour répandre partout la libkrté, prend un loyer de i(),0()0 livres par an, un cuisinier, etc., et n’a point de banquet au-dessous de 12 livres ou 24 livres... (’2). » Malgré tout, le club avait deux rudes adversaires, celui des Jacobins et celui des Cordeliers, qui le regardaient comme entaché d’aristocratie, demeuré en arrière du progrès, trop exclusivement borné aux idées de 1789, stationnaire, par conséquent réactionnaire. Voilà pourquoi l’avaient quitté plusieurs membres dont nous avons parlé. Parmi les travaux de la Société de 1789, nous remarquons : Des Réflexions sur la dette dite exigible et sur les moyens proposés pour la rembourser, adressées et lues le l*"’ septembre, par M. de Cazaux, membre de la Société ; — un morceau sur Benjamin Franklin ^ lu par M. de La Rochefoucauld ; — une Motion de M. de Villette, faite le 17 juin 1790, à l’effet de décerner à Louis XVI, le jour de la Fédération, le titre d’empereur (3) ; — un Discours prononcé par M. Huskisson, Anglais, et membre de la Société, dans la séance du 29 août 1790, sur les assignats ; — des Mé flexions sur les assignats et sur la question de la dHte exigible ou arriérée, lues le même jour par M. Lavoisier, député suppléant du bailliage de Blois ; — une ^lotion sur Vabrogation des testaments en ligne directe, le J9 septembre 1790, par Jean- Pierre Pezous, député du département du Tarn ; — et entin, une Opinion énoncée sur les lois constitutionnelles, etc., lue le 9 janvier 1791, par L. Ramond (4).

(1) Extrait du Journal de la Société de 1789. (2) Patriote français, W 319, le 23 juin 1790. (3) Voir plus haut, p. 420.

(4) Bib Nat.. Lb 40/2401 ; Lb 40/2402 ; Lb 40/831 ; Lb 40/832 ; Lb 40/2408 ; Lb 40/846.