Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/443

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Dans la séance du 18 juillet 1790, une députation de la Société des Amis de la Constitution de Nantes se présenta à l’assemblée générale présidée par Mirabeau, l’aîné, et demanda d’être associée à la Société de 1789, qui avait « adopté les principes les plus sains, pensoit avec tant de raison que la mesure et la modération étoient les moyens les plus efficaces de les faire goûter par les vrais amis de la liberté. » Nous avons cité la fin du discours que Mirabeau prononça (1).

En juillet encore, on envoya d’Amsterdam au Journal de la Société de 1789 des vers sur la liberté.

A propos de la révolte des Suisses de Cliâteauvieux, à Nancy, la Société de 1789 manifesta, comme le montre un « Extrait du procès-verbal des séances de la Société de 1789, du vendredi 3 septembre 1790 (2).

« La Société a arrêté, à l’unanimité, qu’il seroit fait une adresse de félicitations et de remerciemens au directoire du département de la Meurtbe, à la municipalité de Nancy (3), et, principalement, aux milice ! ? nationales et aux troupes de ligne, dont la fidélité courageuse a rétabli la paix et les loix dans la ville de Nancy : « Adresse de la Société de 1789, au directoire du déparlement de la Meurtlie^

A la municipalité de Nancy,

Et principalement aux milices nationales et aux Ironpes de ligne dont la fidélité courageuse a rétabli la paix et les loix dans la ville de Nancy.

« Réunis par l’amour de la Patrie et de la Constitution, nous n’avons pu apprendre vos belles actions sans laisser éclater les transports de notre reconnoissance et de notre admiration. « De quels désordres, de quels dangers vous avez garanti la France !

« Anéantir toute puissance légale en diffamant tout fonctionnaire ; appeler patriotes les séditieux, et conspirateurs les vrais patriotes ; rendre odieux au peuple les magistrats consacrés par son propre cboix ; lui rendre même ses représentans suspects, en les forçant à (1-) Voir plus haut, p. 421.

(2) Mémoires de la Société de 1789, w lo, du 13 septembre 1790. (3) La municipalité do Nancy était aristocrate.