Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/447

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tumée à regarder, ainsi que doit le faire un peuple libre, le triomphe des loix comme le sien propre. Et peut-être leur effusion vive et sincère fera pénétrer dans vos âmes, encore enveloppées de deuil, quelque rayon de consolation et de joie.

« Signé : Pasïorkt, président.

« GuiRAUDEï, CociiELEV, Grouvelli :, secrétaires. » On ne pouvait entrer plus nettement dans le mouvement contrerévolutionnaire.

VII

Cette adresse dithyrambique ne servit qu’à discréditer davantage la Société de 1789 aux yeux des hommes avancés. Elle chercha à se rendre populaire par un acte suivi d’effet. Le Journal de Paris, le 11 novembre 1790, annonça : « Municipalité de Paris

« Conseil général de la Commune.

<’ Une députation de la Société de 1789 s’est présentée au Conseil général pour lui demander qu’il voulût s’occuper des moyens de faire transférer à Paris, de l’Abbaye où elle a été déposée, la cendre de Voltaire, pour que les restes de l’homme qui a le plus lionoré son siècle et son pays reposassent dans la ville qui l’a vu naître. Le Conseil général a répondu, par la voix de M. le Maire, qu’il prcMidroit en grande considération une pétition qui devoit intéresser particulièrement les citoyens de Paris. »

S Apothéose de Voltaire, par suite d’un décret de la Constituante, eut lieu le 11 juillet 1791.

Une estampe, J7S9 aux /i’/f/’ers, personnilia (l’90), aux yeux de nombre de gens, la Société comparaissant devant le tribunal des enfers, après les ombres de Loustalot et d’un « impartial. » La Société, dans la séance du 2 janvier 1791, avait pris, sur la proposition de M. Condorcet, un de ses membres, l’arrêté suivant, que tous les journaux répétèrent :

« La Société de 1789, ayant pour objet de développer et de perfectionner les principes d’une Constitution libre et d’accélérer les pro-