Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/449

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Constitution et le vijju national pour sa conservation, a déclaré, à la plus grande majorité, que ceux de ses membres qui auroient pu se faire inscrire sur la liste du Club monarchique] seront tenus d’opter entre ces deux Sociétés (1). »

Elle aussi, la Société de 1789 chercha à obtenir de la popularité en s’occupant des pauvres de Paris. Elle ne délivra pas des bons de pain, comme le Cluh monarchique (2), mais elle pensa à se joindre, avi moyen d’une souscription, aux efforts de la Municipalité pour secourir les indigents. Toutefois, nous ne voyons pas que l’idée qui lui en fut suggérée ait été mise à exécution. Rappelons que quelques quêtes avaient eu lieu dans les banquets organisés par elle. Un journal publia l’avis suivant :

« Un des membres de cette Société lui a soumis ses réflejcjons : Idées de circonstance (in-4° de 8 pages), pour fçiire ouyrir chez tous les notaires une souscription dont les résultats seroient versés toutes les semaines dans les mains d’un comité composé d’un membre du Bureau de charité de chaque paroisse, et présidé par M. le Maire, pour être ensuite, sur l’avis de ce comité, réparti selon la connaissance des besoins, aux différentes paroisses. » Il s’agissaij ; de secourir les indigents de Paris, ala^inés par le refus qu’avaient fait plusieurs ciirés de Paris de prêter |e serment (3). Les membres du Club monarchique ripostèrent : « Le Club de 1789 n’était célèbre que par sa nullité, disait, en 1791, le directoire du Cluh monarchique ; sa fastueuse déclamation contre les monarchistes nous annonce, ajoutait-il, un tribunal de perfectibilité pour toutes les constitutions du monde, dont la supr^ématte réside dans la Société de 1789 ; et c’est pour n’avoir pas pris son attache, pour avoir osé parler de constitution monarchique, avant que ce puissant club l’eût soumise à la question préalable, qu’il nous retranche de sa communion, et qu’il avertit le genre humain qu’il n’y a point d’autres bornes à poser que celles qu’il posera à la perfectibilité des lois et des constitutions politiques (4). » Autre appréciation du journal de Corsas :

« Ce club esf, peut-être le plus sage de tous. A l’exception de son (1) Courrier de Gorscis, n" ti, du 5 février HOl. (2) Voir plus haut, Club monarchique, p. 178 H suiv. ^.3) Journal des Clubs, t. I, p. 456.

(4) Journal de la Société des Amis de la Constitution monarchirpte, t. I, n° 9, du samedi 12 février 1791 .