Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/508

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pas leurs forces ; ils employaient toutes les ruses familières aux. factions, et surtout celle des pétitions. A chaque séance, ils en faisaient présenter pour solliciter la liberté des prêtres, la restitution des presbytères, le rétablissement du culte catholique et l’usage des cérémonies^extérieures... (1) »

Dans le Cri général^ brochure (Je 8 pages, nous lisons : « Ah ! réunissons-nous tous, replaçons Louis XVllI sur le trùne de ses ancêtres, c’est alors que tiniront nos malheurs. Ouvrons-lui nos cœurs ; que l’effusion de notre joie lui fasse oublier, s’il est possible, que c’est par des Français et au milieu des Français que sa famille infoi-tunée a été assassinée. N’en doutons pas, il oubliera tout, pour ne s’occuper que de notre bonheur (2). » VAlmanach dès gens de bien, pour 1797, avait cette épigraphe : République et misère,

Apophtegme de Saint- Just.

En 1797 parut la Tribune publique ou Journal des élections, qui ne cessait de publier des articles contre les Jacobins. Elle constata : « En 1797, les sociétés littéraires pullulent comme les clubs en 93 ; même génie, même gatté, meilleures intentions. » Elle cita la Société litléraire d’Emulation, tenant séance dans l’ancienne salle du Musée. Les Clichyens ne contredisaient pas ces publications ; cela expliquait les craintes de Lannes, de quelques généraux, d’officiers et de soldats.

Dans une adresse « des citoyens composant l’infanterie légère française, en station dans la Lombardie, au Directoire exécutif (Milan, 26 messidor an V), on lit : ’ .

« Eh ! quoi, parce que l’armée contre-révolutionnaire est nombreuse, parce que son quartier-général est à Clichy, et que nous sommes en Italie, vous seriez intimidés ? Ah ! non, non : nous savons estimer votre courage ; il doit trouver son énergie dans celui des armées... (3). »

D’autre part, le 19 juia 1797 (i" messidor), le Journal de Paris publiait cet article :

« Sur les Clubs.

« ... Il existe depuis longtemps un Club de députés. On l’a nommé (1) Thibaudeau, Mémoires sur la Révolution française, 2" (jdit., 1827, 1. 11, p. 188. (2) Bib. Nat., Lb 42/2.326.

(3) Moniteur universel, an V de la République, ii* 326.