Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/588

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lequel l’auteur rêvait une révolution sans la moindre violence, même une réconciliation générale. Jouée le 24 septembre, à la fin de ce mois la pièce causa plusieurs fois du tumulte parmi le public. Elle disparut de Taffiche après la septième représentation. Beffroy de Reigny, le Cousin Jacques, s’était exposé à paraître contre-révolutionnaire aux yeux des avancés.

D’une part, dans un but de propagande républicaine, les réunions exaltaient les esprits ; d’autre part, quand le gouvernement devint réactionnaire en fait, elles l’effrayèrent. Un temps vint où le pouvoir ne toléra pas plus celles qui étaient dans le sens des idées révolutionnaires que celles qui combattaient la République. La réaction marchait à grands pas.

Le Directoire ferma (mars 1795) les réunions politiques du Salon dit des Princes^ à Paris ; la Réunion de la maison Sérilly ; la Société dite des Echecs (1). au Palais-Egalité ; la Société du Panthéon ; la Réunion dite des Patriotes, rue Taranne. Le 5 brumaire an III, les présidents du Club électoral ou de l’Évêché furent arrêtés.

Nous savons ce qui arriva pour les grands clubs, si célèbres, de J789àl800.

(l) Le Club des Échecs était tout à fait royaliste.