Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/235

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point ce qui peut le distraire des devoirs de fa charge, ou le divertir de penser à luy même. II passe les jours à, enseigner les troupes, & les nuits à prier Dieu. — Ce qui fait l’objet ordinaire de l’envic des hommes, fait celuy de son mépris. II n’ambitionne l’estime de personne. II ne s’empresse point auprés de ceux qui peuvent luy faire ’du bien. II n’a ni indulgence basse, ni fausse complaisance pour qui que ce soit. On diroit qu’il ne connoit la nature que pour en prendre les emblèmes, dont il se sert pour amener les hommes à Dieu. Ses amis ne sont pas ceux qui ont quelque proximité temporelle avec luy : mais ceux avec qui il a des relations en Dieu, c’est à dire, ceux qui font veritablement ses disciples, & qui font la volonté de son Pere céleste. II definit l’homme fol &l’homme sage, non par une habileté qui soit rensermée dans cette vie : mais par une habileté qui tend au bien infini & incorruptible. Ses defirs, ses craintes, ses coleres, ses pensées, ses discours, ses ouvrages, ses occupations, ses attachemens vont à l e

ternité,