Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/299

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T^on triftis thorus attamen çudìcut, Saunas mû/àciat brèves tenebras, Qutd fis, ejse .relis, nìhiljue malts, Summum nec mttuas d’tem, me estes. Martial, lib. lo. Epigr.

Mais quoy que cette definition de la felicité paroiise fi raisonnable qu’elle semble dictée par la bouche de la Sagesse elle-même, cependant il ne faut qu’avoir une connoisiance mediocre du cœur de l’homme & de l’état naturel de sa condition, pour voir qu’elle pèche à plusieurs égards.

Premierement elle est* composée de biens qui ne font pas en nôtre puissance pour la plus part, tels font, rcs non

Jalubre corpus, somme qui faciat brevet timbras. Car personne ne peut se donner du bien j & faire que ce bien luy

. vienne de pere en fils, ni rendre ses

champs sertiles, ni s’empêcher d’avoir quelque disserent avec des personnes injustes ; & il ne dépend point de nous de bien dormir, ni d’avoir un corps sain & vigoureux j & cependant il semble M 6 que