Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/373

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puis que l’amour de l’estime nous désend des débordemens de la volupté corporelle, qui causeroient bien-tôt nôtre mort. Car qui doute que le defir que nous avons de nous faire estimer les uns des autres, ne soit un puissant motif pour nous desendre de cet abandon de débauche & de sensualité vers lequel nous entraîne l’amour du plaisir, & qui est si funeste même à nôtre corps., II a mis ce penchant en nous pour Je bien de la societé ; car c’est ce desir de

. nous faire estimer les uns des autres, qui nous rend civils & complaisans, obligeans & honnêtes, qui nous fait aymer la bienseance & la douceur du commerce ; & qui ne sait d’ailleurs que c’est à ce desir naturel de la gloire que nows devons les beaux arts, les sciences les

w plus sublimes, les gouvernemens les plus sages, & les gouvernemens les plias

. justes, & en generai presque tout ce -qu’il y a Vadmirable dans la societé ? 1 Qu’on ne s’imagine point que c’est nô. tre corruption & nôtre cupidité, qti

ont fait ce grand bien aux hommes. Les sages instr.uólionsdeT.Auteur, deJa P 7 natu