nature y ont sans doute leur bonne part. Enfin il est certain que le dessein de Dieu a été de nous porter aux actions honnétes & louables, en nous donnant pour juge de nôtre conduite non seulement nôtre raison, qui souvent se laisse corrompre par la volupté : mais en
. core la raison des autes hommes qui ne
, font pas fi partiaux pour nous que nous le sommes nous mêmes. En effet non peut considérer Dieu comme l’Auteur
- cie la societé, ou comme l’Auteur de la Religion. Comme l’Auteur de la societé, il a voulu faire entrer les hommes en commerce les uns avec les autres pendant quelque temps j & dans cette
. veiie il leur a donné les penchans qui
. étoient necessaires pour le bien & la conservation de cette societé. L’amour du plaisir & celuy de l’estime sont de ce nombre. Ce dernier fait les vertus humaines, qui ne doivent pas être dé
. criées autant qu’on les décrie ordinairement. Car si elles ne servent pas au salut éternel, elles sont destinees au
. bien de la societé temporelle j elles partent du dessein de l’Auteur de la creatu
— :.’ .« \ rej