Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/391

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n’est point essentiel à un homme d’être riche, & qu’il faut qu’il y ayt quelque cause qui luy donne du bien, il trouveroit souvent qu’il estime un homme, parce que son pere a été un scelerat, ou parce qu’il a été luy même un fripon ; & que lors qu’il rend ses hommages exterieurs à la richesse, il faliie le larçin, ou encense à infidelité & à finjustice.

« II est vray que ce n’est point là son intention : il suit sa cupidité pliuôt que sa raison : mais un homme à qui vous faites la cour t est-il obligé de corriger par toutes ces distinctions la bassesse de vôtre procedé, & de separer ce que vôtre interêt luy donne, de ce que vôtre raison luy donneroit, si elle se consultoit elle-même. Non, non^il reçoit ’Vos respects exterieurs, comme un tribut que vous rendés à son excellence. Comme vôtre avidité vous a trompés, son orgueil aussi ne manque point de luy faire illusion. Si ses richesses n’augmentent point son merite, elles augmentent lopinion qu’il en a, en augmentant vôtre Qpmplaisance. II prend Qj|. tout