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HYMNES D’ABÉLARD. 541

III

Dans les deux livres précédents, nous avons rassemblé les hymnes quotidiennes des fêtes et celles qui sont particulières aux grandes solennités. Reste maintenant, pour la gloire du Roi des cieux, et pour le commun encouragement des fidèles, à exalter de notre mieux, dans des hymnes spéciales, la cour même du palais céleste. Puisse m’appuyer dans cette tentative le mérite de ceux à la glorieuse mémoire desquels je consacrerai le faible tribut de mes louanges, suivant ce qui est écrit : « La mémoire du juste sera louée »  ; • et encore : « Louons les hommes glorieux. »

Vous aussi, je vous en supplie, très-chères sœurs, vouées à Notre-Seigneur, vous dont les prières m’ont fait entreprendre cette œuvre, prêtez-moi le pieux appui de vos prières, vous souvenant de ce bienheureux législateur, qui a fait plus en priant que le peuple en combattant. Que je trouve votre charité libérale dans ses prières : songez quelle libéralité vos demandes ont trouvée en nous. En nous efforçant de louer la grâce divine suivant notre faible génie, nous avons essayé de compenser, par le nombre des morceaux, l’éclat qui manquait à leur forme. N’avons-nous pas composé des hymnes spéciales pour chaque nocturne de chaque solennité, tandis que, jusqu’à présent, on ne chantait qu’une seule espèce d’hymne aux nocturnes des fêtes et des jours fériés ?

Ainsi avons-nous fait quatre hymnes pour chaque fête, dans la pensée qu’on puisse chanter une hymne à chacun des trois nocturnes, et qu’il y en ait encore une pour les laudes. Nous avons, de plus, établi, au sujet de ces quatre hymnes, qu’à vigiles, on joindrait deux hymnes en une, et que les deux autres seraient également chantées ensemble aux vêpres, le jour même de la solennité ; ou bien, en les réunissant ainsi deux à deux pour chaque vêpres, on chantera l’une de ces hymnes avec les deux premiers psaumes, et l’autre avec les deux derniers.

J’ai composé également cinq hymnes pour la croix ; la première convient à toutes les heures ; elle invite le diacre à enlever la croix de l’autel, à l’apporter au milieu du chœur pour l’offrir à l’adoration et au salut, en sorte qu’à toutes les heures du jour, la solennité puisse s’accomplir en présence de la croix.

(Suivent trente-quatre hymnes.)

FIN DES HYMNES D’ABÉLARD