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le commerce, les mêmes facilités qu’aux hommes.

Aussi Mme de Mauchamp demande-t-elle, dans une pétition datée du 1er mai 1837, que « les filles et femmes majeures et mineures soient commerçantes comme et aux mêmes conditions que les hommes majeurs et mineurs et jouissent des mêmes droits, privilèges et avantages[1] », et que tous les articles du Code de commerce qui consacrent une inégalité quelconque entre l’homme et la femme soient modifiés ou annulés. D’abord (réforme qui paraît peu importante mais qui, dans la pensée de Mme de Mauchamp, doit consacrer l’introduction des femmes dans la loi), l’article 1er du Code de commerce : « Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce » doit être ainsi libellé : « Sont commerçants et commerçantes… »

Puis, les femmes qui font du commerce ayant comme les hommes l’obligation de payer patente, courant comme eux le risque de la banqueroute et de la prison pour dettes,

  1. La Gazette des Femmes, 1er mai 1837.