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l’Athénée des femmes, sorte d’association libre d’enseignement supérieur et en même temps de cercle féminin. Chaque membre en effet (exclusivement féminin) verse une certaine cotisation (vingt francs par an), moyennant laquelle il peut assister à tous les cours et disposer de la bibliothèque. L’administration était entièrement composée de femmes, et il en était de même du personnel enseignant : les cours devraient porter : « 1o  sur un examen de la science sociale, 2o  sur l’économie politique, l’éducation, la science, la littérature et la morale[1] ». En outre, des cours d’art d’agrément, qui devaient consister en grammaire, lecture à haute voix et exercices de vocalisation. C’était là un enseignement très complet.

Combien de temps dura l’Athénée des femmes ? Probablement autant que les journaux d’Eugénie Niboyet, Le Conseiller des Femmes et la Mosaïque lyonnaise, c’est-à-dire jusqu’au commencement de 1835, car il y est toujours fait allusion dans ces

  1. Le Conseiller des Femmes, 15 février 1834.