Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

çais pour les engager à défendre la Pologne opprimée (1846)[1].

Une saint-simonienne, Julie Fanfernot, dont nous avons déjà parlé, avait essayé, mais sans succès, de fonder un journal socialiste l’Étincelle[2]. L’argent ne vint pas ; le prospectus seul vit le jour.

Il n’est pas jusqu’au pacifisme naissant alors qui n’ait eu ses feuilles féminines. Ce furent la Paix des deux Mondes (15 février-24 octobre 1844) et l’Avenir (24 octobre 1844-17 avril 1845). Ces journaux, fondés par Eugénie Niboyet, l’ancienne directrice du Conseiller des Femmes, avaient pour but de faire connaître « les moyens capables d’assurer à l’humanité une paix universelle et permanente[3] ». Ils étaient en correspondance avec toutes les sociétés de la paix. Relevons, parmi les collaborateurs, outre Eugénie Niboyet et Élisabeth Celnart, une des rédactrices du Génie des Femmes, le nom d’Émile Souvestre.

  1. La Démocratie pacifique, 19 mars 1846.
  2. Maillard, la Légende de la femme émancipée.
  3. La Paix des deux Mondes, no 1.