Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/184

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révolution n’ait été qu’une duperie et appelle de tous ses vœux la République, seule capable de faire le bonheur de la France. Mme Millet (Réflexions d’une républicaine) exprime à peu près les mêmes idées ; mais, en outre, nous voyons se manifester dans sa brochure les sentiments guerriers de la France de 1830, l’espoir d’effacer la honte de Waterloo et de déchirer les traités de 1815, « imposés à la France par des hordes étrangères

Lors de la chute du ministère Laffitte (1831) les femmes comme les hommes ne manquent pas de dire leur mot sur cet événement important. L’une d’elles, Marie-Louise M. (Passé, avenir d’un ministre financier), affirme, bien à tort d’ailleurs, comme on le sait, que Laffitte est tombé parce qu’il refusait, contrairement aux désirs du roi, de secourir la Pologne.

En 1840, les femmes contribuèrent, comme les hommes, à propager la légende napoléonienne. Lors du retour des cendres, on trouve une série de poésies de circonstance signées de noms féminins. Citons : Emily Branton, la nymphe de Saint-Hélène, par Mlle Louise D. M., gracieuse élégie écrite en