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Pamphlet : « Qu’est-ce qu’Henriette ?… artiste en quoi ? en cheveux, en fleurs, en polka, en bonnes mœurs ? nous ne savons. »

Viennent maintenant d’autres personnages plus connus, qui jouissent même d’une demi-célébrité. En tête se place Jeanne Deroin, qui collabora à presque tous les journaux féministes et en dirigea la plupart. C’est l’apôtre la plus convaincue et la plus persévérante du féminisme ; nous allons la voir tout à l’heure essayer de mettre en pratique ses théories.

Jean Macé, historien et professeur au collège Stanislas, collaborateur de la République et futur fondateur de la Ligue de l’Enseignement, ne collabora qu’à l’Opinion des Femmes. Il montre déjà toute la bonhomie et tout le sel qu’il sut mettre plus tard dans ses ouvrages ; ses articles sont à mon avis les mieux écrits qui se trouvent dans tous les journaux féministes[1]. Gabrielle Soumet, fille d’Alexandre Soumet, l’auteur de la Divine Épopée, poétesse elle-même et auteur

  1. Tous les autres collaborateurs écrivent dans le style pompeux et emphatique de l’époque.