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la lutte des partis, nous verrons qu’ils eurent tout d’abord une attitude très libérale. Ce qui pourra le mieux nous le montrer, ce sera d’examiner les listes des candidats que la Voix des Femmes recommande aux lecteurs dans ses numéros 23 (14 avril) et 40 (3-6 juin 1848). Nous y voyons, en effet, à côté de saint-simoniens, comme Considérant, Cabet, Pierre Leroux, Olinde Rodrigues, et de socialistes chrétiens, comme Lamennais et Lacordaire, des membres des autres groupes socialistes, Proudhon d’une part, de l’autre Louis Blanc, Flocon et Albert ; de simples radicaux ou républicains modérés, comme Ledru-Rollin, Armand Marrast, Dupont de l’Eure, Arago, Crémieux, Marie, Lamartine et Garnier-Pages.

C’étaient, il est vrai, les hommes tout désignés à ce moment. Et si, pour la plus grande part, le suffrage universel confirma les prévisions et les vœux de la Voix des Femmes ce n’est pas à l’influence de ce journal qu’on doit l’attribuer.

Cela n’empêche pas la Voix des Femmes de se féliciter vivement du résultat des élec-