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II

Les jeunes filles ayant reçu une bonne éducation primaire, puis un bon enseignement secondaire, seront par l’instruction égales aux hommes et pourront, par conséquent, revendiquer au même titre qu’eux toutes les fonctions qu’ils détiennent seuls actuellement. « La femme demande qu’aucune des professions pour lesquelles elle se sent de l’aptitude ne lui soit interdite. »

En fait, les professions que les femmes revendiquent surtout en 1848, ce sont celles d’avocat et de médecin. D’ailleurs, il serait plus juste de dire que les femmes demandent à pouvoir être licenciées en droit et docteurs en médecine. Car les journaux féministes n’ont guère l’idée que les femmes puissent jamais plaider ou exercer la médecine. « Quelques plaisants, dit Jeanne Marie, ne manqueront pas de dire : nous aurons la femme médecin, la femme avocat. »

Il est évident que, pour la collaboratrice