Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/305

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plus sa signature au bas d’un papier qu’elle ne lit pas, parce qu’elle croit n’en pas pouvoir comprendre le sens. »

La femme doit donc connaître le droit, pour se défendre elle-même d’abord, mais aussi pour protéger ses enfants, au cas où le père viendrait à leur manquer : « Il faut que la femme puisse désormais défendre et protéger elle-même la fortune et l’avenir de ses enfants. Quant à la médecine, c’est, en règle générale, dans le même but que la femme doit s’y adonner : appelées par Dieu à donner l’existence, nous devons apprendre à la conserver à ceux à qui nous l’avons donnée. »

Il semble bien, d’après ces citations, que la pensée des journaux féministes soit celle-ci : autant qu’il est possible, la médecine et le droit ne devraient pas faire pour la femme, et pour quelques femmes seulement, l’objet d’une profession. Mais toutes les femmes devraient pouvoir étudier à la fois le droit et la médecine pour être plus aptes à remplir leurs devoirs de mère et d’épouse. Naturellement cette théorie n’est applicable qu’aux