Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/312

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exige que les femmes aient le droit de vote.

« Les motifs, dit Jeanne Deroin, qui ont porté nos pères à exclure les femmes de toute participation au gouvernement n’existent plus aujourd’hui… Lorsque tout se décidait par la guerre, il était naturel de croire que les femmes… ne pouvaient s’asseoir dans l’Assemblée des guerriers… Aujourd’hui qu’il s’agit d’organiser, les femmes doivent y prendre part comme les hommes ».

L’intervention de la femme dans les affaires publiques est non seulement une possibilité, mais une nécessité, car « le degré de liberté accordé à la femme est le thermomètre de la liberté et du bonheur de l’homme et l’état d’immobilité des PATRIARCAUX, des SAUVAGES et des BARBARES, qui soumettent le sexe à toutes les tortures du servage physique et moral, atteste l’impuissance du sexe fort à réaliser seul les progrès de la civilisation ».

Enfin, le vote des femmes ne sera pas un fait nouveau et extraordinaire, il y a des précédents, et dans l’antiquité où « les Gauloises