Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/319

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En outre, chaque Vésuvienne recevait dix francs par mois. Les Vésuviennes, il est vrai, se ridiculisèrent bien vite par leurs exagérations antimasculines et par leurs farouches déclarations de guerre au « sexe barbu[1] ». Chansonniers et vaudevillistes raillèrent à l’envi les cortèges baroques qu’elles formèrent dans la capitale. L’association ne dura pas.

Puis c’est l’association de la Société la Voix des Femmes (société composée des collaboratrices du journal du même nom). Cette association comprend non seulement des ouvrières, mais des femmes de tous les métiers : « institutrices, maîtresses de chant, de piano, de harpe, de peinture, de dessin, d’anglais, d’allemand, accoucheuses, gardes-malades, femmes de chambre, cuisinières, bonnes, couturières, lingères, modistes, racommodeuses de dentelles, plieuses, brocheuses. » L’association garantit leur habileté et leur moralité. Nous ne savons pas, la Voix des Femmes n’en disant absolument rien,

  1. Voir la République des Femmes, « journal des cotillons ».