Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/320

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si les associées logeaient et prenaient leurs repas en commun.

Le 1er  mai 1848, c’est l’Association fraternelle des Femmes à gage (sécurité-moralité). Cette association « assure aux femmes à gage sans emploi du travail et du pain. Les placements sont gratuits ».

Au mois de juin, c’est une association de couturières patronnée par la Politique des Femmes. Toujours sous la même impulsion, un effort plus sérieux est tenté au mois de juillet 1848. Plusieurs dames « réunies dans un esprit élevé de charité fraternelle » fondèrent la Société des travailleuses. Cette société, destinée à « aider les ouvrières de Paris à chercher dans le travail et dans l’association un remède aux dangers,… aux misères de toute nature qui menacent les femmes du peuple », avait ceci de particulier qu’elle comprenait des femmes de toutes les classes de la société, les femmes riches devant, en quelque sorte, commanditer l’association et se payer sur le produit du travail des ouvrières. Ainsi se trouvaient réalisées la suppression des intermédiaires