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et l’association du capital et du travail.

Les ouvrières étaient groupées par spécialités. Une crèche et une école maternelle étaient annexées à chaque atelier, pour permettre aux mères « de se livrer au travail sans perdre de vue leurs enfants ». (Nous avons vu, en effet, dans un chapitre précédent, que les ouvrières mères employées dans les ateliers nationaux réclamaient contre le prix de la crèche, qui leur prenait la moitié de leur salaire.) Des cours « appropriés aux besoins intellectuels et moraux » des ouvrières complétaient cette œuvre, qui, on le voit, cherchait à relever la condition de l’ouvrière, aussi bien au point de vue moral et intellectuel qu’au point de vue matériel.

Enfin, une association tout à fait analogue se créa au mois de janvier 1849, sous le patronage de l’Opinion des Femmes. Cette société offrait aux ouvriers « la possibilité de s’instruire gratuitement et… de trouver une aide… pour obtenir des travaux ».

Toutes ces associations, d’ailleurs, disparurent peu de temps après leur naissance.