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fort moqué[1] (en général avec raison) de quelques-unes des idées exprimées dans la pétition adressée par les femmes au gouvernement provisoire, en particulier de la réclamation du droit électoral pour « les femmes majeures, veuves et non mariées ». L’article du Charivari était d’ailleurs, quoique satirique, sur un ton de bonne compagnie. Aussi la Voix des Femmes ne s’en formalisa-t-elle pas ; se mettant au diapason de son adversaire, la Société de la Voix des Femmes déclara plaisamment qu’elle n’était pas composée « de vieilles mégères frondeuses portant à la fois jupon et moustache », mais de femmes qui n’avaient rien perdu des qualités de leur sexe et, malgré tout, « aimaient et lisaient le Charivari ».

V

Pendant toute la fin de l’année de 1848, il se produit, nous l’avons vu, une éclipse

  1. Numéro du 26 avril 1848. On regrette que le Charivari n’ait fait à cette occasion aucune caricature.