Page:About - Germaine.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

elles le germe d’une mort héréditaire. Sa constitution était robuste, sa poitrine large, et sa mère n’avait jamais toussé. Un rhume négligé, une chambre froide, la privation des choses nécessaires à la vie avaient causé tout le mal. Peu à peu, malgré les soins du docteur, la pauvre fille avait pâli comme une statue de cire ; ses forces s’en étaient allées ; l’appétit, la gaieté, le souffle, la joie de respirer l’air liquide, tout lui manquait. Six mois avant le début de cette histoire, M. Le Bris avait réuni deux grands médecins auprès de la malade. Elle pouvait encore être sauvée : il lui restait un poumon, et la nature se contente à moins. Mais il fallait l’emmener sans retard en Égypte ou en Italie.

« Oui, dit le jeune docteur, la seule ordonnance à faire est celle-ci : une maison de campagne au bord de l’Arno, une vie calme et des rentes. Mais voyez ! »

Il désigna du doigt les rideaux déchirés, les chaises de paille et le carreau rouge du salon.

« Voici qui la condamne à mort ! »

Au mois de janvier, le dernier poumon était entamé ; le sacrifice s’accomplissait. Le docteur avait reporté ses soins sur la duchesse. Son dernier espoir était d’endormir doucement la fille et de sauver la mère.

Il fit sa visite à Germaine, lui tâta le pouls pour la forme, lui offrit une boîte de bonbons, la baisa fra-